La BEAC en 2020

La Banque Centrale a vigoureusement contribué à la riposte contre les effets de la crise sanitaire liée à la COVID-19 en prenant, dès mars 2020, des mesures appropriées pour renforcer l’offre de liquidité bancaire et abaisser le coût du crédit bancaire.

Les mesures d’assouplissement prises par la BEAC ont limité certains effets négatifs de la crise sanitaire, grâce à son soutien à la liquidité des banques, qui ont ainsi pu continuer à apporter un relatif soutien à l’économie et à souscrire de manière conséquente aux titres publics.

Face à la propagation de la pandémie de COVID-19, la BEAC a changé l’orientation de sa politique monétaire afin de soutenir l’activité économique et d’injecter suffisamment de la liquidité dans le système financier. Ainsi, elle a adopté un ensemble de mesures destinées à renforcer la stabilité du système monétaire de la Sous-région, notamment :

1. la révision à la baisse de ses principaux taux d’intérêt,
2. l’abandon des ponctions et le relèvement du montant de liquidités à injecter sur le marché monétaire à 500 milliards,
3. l’élargissement de la gamme des effets privés admis comme collatéral des opérations de politique monétaire,
4. la révision à la baisse des niveaux des décotes applicables aux effets publics et privés admis comme collatéral pour les opérations de refinancement à la BEAC,
5. l’assouplissement des conditions d’émission des valeurs du Trésor (délais et calendriers d’émission),
6. la mise à la disposition de la BDEAC d’une ligne de 90 milliards pour financer les projets d’investissements publics initiés par les Etats membres de la CEMAC, notamment dans le cadre des mesures de riposte face à la COVID-19,
7. la réactivation des injections de liquidités de longue maturité sur le marché monétaire, avec la mise en adjudication d’une enveloppe de 150 milliards au titre de cette facilité et
8. la mise en place d’un programme de rachats de 600 milliards de titres publics sur le marché secondaire, à raison de 100 milliards par Etat.