Conseil des Chefs d'Etat et de Gouvernement 1994

Sommet des chefs d'Etats 1994

Quel bilan pour l'UDEAC et pourquoi créer la CEMAC?

La coopération monétaire a fonctionné à la satisfaction des États membres, mais elle est restée déconnectée de la coopération économique. Le bilan de trente années de coopération sous l’enseigne de l’UDEAC paraît modeste et les États membres doivent faire face à de nouveaux défis internationaux, entre autres :

  • un mouvement accéléré de la globalisation qui ouvre le marché national à la concurrence des entreprises extérieures avec un risque sérieux de marginalisation pour les économies faibles ;
  • parallèlement, la formation ou le renforcement des blocs régionaux à compétence élargie, qui jouent les premiers rôles dans les négociations économiques internationales ;
  • des crises économiques profondes, marquées par de sévères déséquilibres macro-économiques, qui imposent aux États des efforts d’ajustement sans précédent ;
  • une redéfinition du rôle de l’État qui devient le stratège et le promoteur d’un cadre institutionnel favorable et des infrastructures de base.

Dans cette optique, la CEMAC, qui remplace l’U.D.E.A.C. vise les objectifs suivants :

  • l’harmonisation des politiques et l’élaboration d’un cadre juridico-économique favorable à la relance de l’investissement ;
  • la réalisation d’un marché commun.

Pour y parvenir, elle impose une nouvelle approche de l’intégration fondée sur quelques principes de base :

  • la convergence et la cohérence des politiques économiques ;
  • la stabilité de la monnaie ;
  • la participation renforcée des acteurs privés ;
  • un développement harmonieux et partagé entre les États membres.

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