En 2017, l’activité économique sous régionale est restée difficile en dépit des améliorations substantielles au plan macroéconomique consécutives à la fois à l’augmentation des cours de certains produits de base exportés par les pays de la CEMAC, à la politique monétaire restrictive de la BEAC pour reconstituer les réserves de changes et aux mesures de rééquilibrages budgétaires prises par les Etats membres visant ainsi à réduire les déséquilibres internes et externes.
L’activité économique est morose avec une croissance toujours négative, d’une part, en raison du déclin de la production pétrolière malgré la hausse des cours observée et, d’autre part, à cause des faibles performances du secteur non pétrolier. La croissance atone du secteur hors pétrole s’explique en partie par la contraction de la commande publique adressée au secteur privé, l’accumulation de la dette intérieure publique non bancaire et par la réduction des dépenses des ménages et des entreprises
En 2017, l’activité de la Banque a été menée dans un contexte économique sous régional particulièrement difficile, en dépit de l’amélioration notable enregistrée au plan macroéconomique, à la faveur de l’augmentation des prix des matières premières, des consolidations budgétaires conduites dans les Etats membres pour assainir les finances publiques et des mesures monétaires restrictives prises par la BEAC en vue de reconstituer les réserves de changes.
C’est dans ce contexte économique particulièrement tendu que s’est déroulée l’activité de la BDEAC. Au plan opérationnel, la Banque n’a pas pris de nouveaux engagements au titre de l’exercice 2017. Cette option résulte de la volonté d’ajuster le portefeuille des projets déjà approuvés à la disponibilité réelle des ressources financières.
La mise en œuvre de ce Plan implique des changements significatifs de certains textes de base et procédures opérationnelles de la Banque. En effet, plusieurs dispositions contenues dans les statuts actuels de l'Institution constituent un frein à son essor.
De ce fait, de nouveaux projets de textes ont été élaborés au cours du présent exercice et seront soumis pour adoption aux instances de décision de la Banque. Cette profonde transformation structurelle permettra à la Banque d’améliorer l’impact économique et social de ses interventions.
La Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement a nommé M. Fortunato-OFA MBO NCHAMA, Président de la BDEAC, en remplacement de M. Abbas Mahamat TOLLI.
Monsieur Marcel ONDELE, Vice-Président de la BDEAC, en remplacement de Monsieur Armand-Guy ZOUNGUERE SOKAMBI.
En fonction depuis : 2017
Fonction | Nom et prénoms | Depuis |
Vice-Président | Armand Guy ZOUNGUERE-SOKAMBI | |
Signature, sous la forme d’une ligne de crédit, deux Conventions de prêts avec la Banque Arabe pour le Développement économique en Afrique (BADEA).
La première d’un montant d’USD 15 millions est destinée au financement des projets du secteur privé de la sous-région.
La deuxième d’une enveloppe d’USD 20 millions est dédiée à financer les importations des biens et services en provenance des pays Arabes.
La Banque envisage de recourir au marché financier sous régional à travers un Programme d’emprunts obligataires couvrant la durée de son Plan Stratégique 2017- 2022.
La mobilisation de ressources propres a consisté à finaliser les opérations induites par la décision d’augmenter le capital à FCFA 1 200 000 millions, décidée le 24 juin 2014.
Au 31 décembre 2017, la Banque a ainsi enregistré toutes les souscriptions des Actionnaires de catégorie A. Toutefois, les derniers versements attendus n’ont pas encore été reçus. Cependant, la Banque a, une fois de plus, appelé l’attention des Etats membres afin d’obtenir la libération de leur quote-part.
S’agissant de la mobilisation de ressources propres auprès des Actionnaires de catégorie B, seule la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a souscrit à l’augmentation de capital et procédé au versement intégral de sa quote-part libérable.
Les Actionnaires historiques de cette catégorie qui n’ont pas encore formalisé leur souscription à l’augmentation du capital que sont la Banque Africaine de Développement (BAD), la France et la Libya Africa Investment Portfolio (LAP) de la Libye, ont été invités à y souscrire afin de permettre le bouclage de l’opération.
Solutions envisagées ou trouvées
La Banque a enregistré l’entrée du Royaume du Maroc à son capital avec le paiement de sa quote-part libérable pour un montant d’USD 400 000 reçu le 07 septembre 2017.
Des initiatives sont engagées pour la recherche de nouveaux Actionnaires auprès des Etats et partenaires (BADEA, Brésil, Inde) non régionaux.
Finalisation des réformes internes et assoir la crédibilité de la BDEAC afin d’améliorer la qualité de sa signature au plan international.
Peu connue au Maroc, la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale devient un instrument essentiel pour le renforcement du partenariat avec les pays de cette région. Voici ce qu'il faut savoir sur cette institution dans laquelle le Maroc vient de prendre une participation au capital.
(....) Bien qu'aucune information officielle n'ait été révélée dans ce sens, on apprend aujourd'hui auprès de sources informées que la prise de participation marocaine revêt deux caractéristiques. La détention de 238 actions de catégorie B, d’une valeur nominale de 10 millions de francs CFA chacune, soit un montant total de 2,38 milliards, et la détention d'une part de capital sujet à appel, d'une valeur de 2,142 milliards de FCFA, soit un total de 4,52 milliards. La participation du Maroc représentera donc environ 10 millions d'euros.
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