________________CENTRAFRIQUE________________ |
La Centrafrique, pays enclavé et pauvre ayant beaucoup souffert d’instabilité mais disposant d’une diversité de ressources, sera bénéficiaire direct d’un appui du PER avec la mise en place de diverses infrastructures. Par ailleurs, le pays sera directement impacté par la mise en œuvre du programme régional de transport multimodal, en termes de désenclavement et de gain de compétitivité très importants. La position géographique de la ville de Bangui en fait un pivot logistique et un point d’éclatement pour les importants flux commerciaux passant par le fleuve Oubangui.
Synthèse des principaux acquis du PER pour la Centrafrique • Production d’électricité Le PER soutient les projets d’électricité déjà répertoriés à savoir les barrages hydroélectriques de LANCRENO et de DIMOLI ainsi que les aménagements hydroélectriques. l est également prévu la réalisation de l’interconnexion avec le Cameroun permettant la satisfaction des besoins à court terme en électricité et de mettre ainsi fin aux délestages fréquents; Le PER vise donc le renouveau de l’économie centrafricaine en agissant sur trois variables à savoir les infrastructures permettant le désenclavement et l’accès aux marchés, l’accès à l’énergie électrique et un appui renforcé à la relance économique et l’exploitation des potentiels. Le fonds de 300 milliards dédié aux pays enclavés de la CEMAC (Centrafrique et Tchad) et l’octroi de 10 % du fonds dédié aux infrastructures en donne les moyens. • Infrastructures de transport et logistique Chemin de fer La Centrafrique est raccordée au réseau de chemin de fer du Cameroun par le projet de bretelle Yaoundé - Lomié - Bangui répertorié dans le programme prioritaire de transport proposé dans le cadre du PER Routes Trois tronçons routiers faisant partie des projets prioritaires vont relier la Centrafrique au Cameroun, au Congo et au Tchad. Ces tronçons permettent d’améliorer de façon très importantes l’opérationnalité des corridors régionaux couvrant la Centrafrique. Il s’agit de : − Ngaoundéré / Garoua-Boulaï (Cameroun) / Bouar (RCA) − Ouesso / Bomassa (Congo) / Bayanga / Nola / Mbaiki (RCA − Bossembele / Bossangoa / Bekay (RCA) / Mbaikoro (Tchad Transport fluvial C’est le transport fluvial qui offre le plus de possibilités à la Centrafrique, en allant au-delà du désenclavement. Le PER fait du transport fluvial un instrument majeur de désenclavement mais surtout d’accès aux grands marchés que sont la RDC et l’Angola. Pour réaliser cette ambition, le PER prévoit la création d’une société chargée du dragage permanent du lit de transport fluvial. Cette société, qui sera une société régionale de patrimoine dédiée au transport fluvial, investira également dans la mise en place d’écluses permettant de passer d’une durée de navigabilité du fleuve de 7 mois à 11 mois dans l’année. Il est prévu également l’aménagement de deux ports de dimension régionale : − Brazzaville adossé au chemin de fer Congo - Océan et au port de Pointe Noire − Bangui qui sera adossé au chemin de fer et par la route aux ports camerounais Le PER prévoit l’aménagement d’un port fluvial de dimension régionale qui vise à bâtir, autour du port fluvial de Bangui, une plateforme logistique à vocation régionale. Cette plateforme logistique sera adossée à un marché d’intérêt régional équipé d’infrastructures de conservation sous froid. Ainsi Bangui deviendra une place de marché pour de nombreux produits importés et acheminés via les ports camerounais mais surtout de produits de la région (viande abattue, produits de pêche et produits agricoles).
Plus spécifiquement, le PER prévoit de faire de Bangui un pôle de regroupement, de transformation et de commerce des produits de pêche continentale dans le grand bassin fluvial de l’Oubangui. Le projet prévoit l’aménagement à côté des embarcadères de plateformes de débarquement et de traitement des produits de pêche, avec la place de Bangui comme pôle de regroupement de valorisation et de commerce pour les pêcheries de l’Oubangui – Congo. Ce qui est visé à travers ces infrastructures c’est de faire de Bangui un port de transbordement rail -route– transport fluvial, mais surtout en permettant par le transport fluvial l’accès aux grands marchés que sont la RDC, une partie de l’Angola, de faire accéder les productions centrafricaines (viande, poisson productions agricoles) à des débouchés importants allant au-delà du marché de la CEMAC |